PERSONNES EN ERRANCE
Qui sont les personnes en errance ?
Ni hasard, ni fatalité
Les personnes en errance ont des parcours de vie complexes. Leur errance est souvent liée à un bouleversement mais également aux inégalités sociales, à la précarité et à des ruptures familiales dès l’enfance. Il n’y a en la matière ni fatalité, ni hasard. Ce phénomène s’explique souvent par la combinaison d’un contexte social (chômage, difficulté de logement, précarité) et des causes individuelles (origine sociale défavorisée, maladie, addictions, handicap,…). Ces situations sont la conséquence d’une suite de choix et de contraintes qui mènent à la perte de logement et à la rue (86 % des sans domicile ont vécu une enfance marquée par un environnement familial difficile et un quart des sans domicile nés en France ont été placés dans une institution, en foyer ou en famille d’accueil dans leur enfance).
Une vie dans la rue
Les personnes en errance sont dans un monde qui comprend des rythmes et des rites. Dans des contextes éprouvants d’adversité, «elles parviennent à vivre des expériences d’affiliation et de socialisation, aussi précaires soient-elles». Il y a une vie dans la rue que certaines personnes en errance revendiquent comme un choix et une fierté, une forme de liberté. Soumises à des rudes conditions de vie, les personnes en errance développent un niveau de résistance hors du commun. Cette vie est cependant une souffrance. Certaines personnes dans une recherche d’oubli ou de survie vont progressivement avoir recours à des produits (alcool, stupéfiants…). Le renoncement au soin, le manque d’hygiène, la malnutrition, les addictions, le contexte de vie sont les causes de situation de santé physique et mentale très dégradée. De la durée de vie dans la rue dépend la durée pour en sortir « 3 semaines dans la rue, 3 mois pour en sortir» (Source Fondation Emmaüs). Plus de 80 % sont des hommes mais les femmes sont de plus en plus nombreuses ainsi que les jeunes.
Les personnes qui vivent à la rue sont dans des situations de vie très différentes.
Les personnes précaires : elles perçoivent les minima-sociaux et ou sont des travailleurs pauvres. Elles ne sont pas concernées par les dispositifs mis en place pour les personnes SDF.
Les personnes marginales, exemple des jeunes errants avec leurs chiens.
Les exclus n’ont aucun lien avec la société et sont en permanence dans la rue. (source Xavier Emmanuelli, Président-fondateur du Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) Social de Paris).