MIGRANTS
Victimes d’une extrême violence, qui a détruit tout lien social et qui les contraint à laisser derrière eux ce qui constituait leurs attaches, les migrants fuient leur pays d’origine et cherchent refuge ailleurs.
Autour du parcours migratoire
Migrer, une injonction de survivre
On ne laisse pas tout derrière soi par plaisir. Dans la plupart des cas, il s’agit de vie ou de mort. Le départ n’est pas une question de choix ; il s’impose. Les migrants avaient une vie avant, des métiers, des familles, des maisons, des amis, des loisirs, des engagements. Ces personnes, qui pour la plupart, n’avaient jamais imaginé quitter leur pays d’origine, se retrouvent privées subitement de tout ce qui constituait leur identité. Elles subissent des traumatismes profonds.
Long et chaotique, le chemin de l’exil
Le chemin de l’exil, n’est pas un projet, c’est une fuite dans un contexte de grande vulnérabilité. Vols, viols, travail forcé, tromperie, les migrants sont à la merci des escrocs, des passeurs, des criminels. Le parcours est une errance qui dure souvent plusieurs années. Les migrants sont dans une économie de survie. C’est la certitude d’une protection à venir qui permet de tenir.
Pour mieux comprendre les situations, les justes mots
Migrants, réfugiés, demandeurs d’asile… ces différents vocables recouvrent des situations bien différentes.
Eléments de réponse.
Demandeur d’asile : personne qui a fui son pays parce qu’elle y subissait des persécutions, ou craignait d’en subir. Elle est en quête d’une protection internationale. Sa demande de statut de réfugié n’a pas encore fait l’objet d’une décision définitive.
Réfugié : personne à laquelle un pays d’accueil accorde une protection en raison des risques de persécution qu’elle encourt dans son pays d’origine du fait de son appartenance à un groupe social ou ethnique, de son orientation sexuelle, de sa religion, de sa nationalité ou de ses opinions politiques et ce, en application de la convention de 1951 relative au statut des réfugiés.
Débouté : personne dont la demande d’asile a été rejetée définitivement par l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) et par la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile) et ayant épuisé tous les recours en droit possibles.
Dubliné : migrant qui fait l’objet d’une procédure de transfert ou de «réadmission» vers un autre pays européen, là où ses empreintes ont été enregistrées pour la première fois. Le terme, qui relève du jargon, vient du «règlement Dublin», texte-clé pour l’accueil des réfugiés en Europe datant de 2013 et qui détermine quel pays est compétent pour traiter les demandes d’asile.
Migrants : personnes qui vivent hors de leur pays d’origine mais ne sont ni des demandeurs d’asile, ni des réfugiés.